Le 4 avril prochain marquera des dix annees de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnes.

Le 4 avril prochain marquera des dix annees de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnes.

Dix ans de theories, de fausses pistes, d’echecs aussi pour des services de police…

Une dizaine d’annees apres la reperee des cadavres d’Agnes Dupont de Ligonnes et de ses quatre enfants, sous la terrasse de leur maison de Nantes, on ne sait i  chaque fois gui?re si leur assassin sera alors en life. Xavier Dupont de Ligonnes est-il en cavale ? A-t-il refait sa life a l’autre bout d’une planete ? L’hypothese n’a rien de farfelu.

Mais De quelle fai§on reussit-on a disparaitre ainsi des radars ? Quelles paraissent les erreurs a ne point commettre Lorsque l’on reste traque avec l’integralite des polices de l’univers ? Pour tenter de le comprendre, j’ai cherche a interroger quelqu’un dote d’une solide experience en la matiere. Un pro d’la cavale, en quelque sorte. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de David Desclos, criminel repenti et roi de l’evasion.

Cela n’etait question, i  l’origine, que d’un entretien a propos de XDDL. Sauf que le quotidien de David ­Desclos reste un tel roman que j’habite reste, au final, beaucoup plus a l’ecouter, scotche tel devant une serie tele… Avant de nous envoyer son avis sur l’affaire de Ligonnes, notre « expert » revient tout d’abord via sa propre carriere. Accrochez-vous !

LND : ­David, a quoi ressemble l’enfance d’un futur bandit ?

David Desclos : J’ai vecu dans un quartier difficile de Caen, rue Montcalm. On ­appelait ces logements HLM « la cite des ­Sheitans » . Pour vous resumer le style, c’etait quelque peu la misere : une enfance tres pauvre, avec votre pere delinquant. D‘ailleurs, la premiere image que j’ai de lui, c’est celle d’une visite au parloir d’une prison.

C’est donc avec necessite que vous avez commence a voler ?

Exactement. Je volais parce que j’avais faim. J’ai commence tres petit a « chiner » du pain ou du lait au sein des superettes. Et quand je revenais a domicile avec de quoi manger, j’etais super-fier de moi. J’etais le Gavroche une famille. Mais entre le vol d’une brique de lait et les attaques de banque, j’imagine qu’il y a eu certains etapes. Ca a commence a devenir plus bon a J’ai fin des annees 80, avec des vols « en filouterie », comme on disait a l’epoque. Comme, on entrait dans une boutique, genre votre fleuriste, et on tapait la caisse alors que les copains faisaient diversion a l’exterieur.

On prenait de belles sommes – ca pouvait aller de 2 000 a 6 000 euros – qu’on se partageait ou qu’on investissait dans le shit concernant le faire fructifier. On entend souvent dire qu’on ne fout rien dans les cites, mais je peux vous dire que nous, a une facon, on bossait ! (il rit)Et et, au debut des annees 90, nouveau palier. Oui, j’apprends a neutraliser les systemes d’alarme et, toujours avec la meme bande, on s’attaque a toutes les commerces de luxe. Puis on passe aux banques. J’ai toute premiere, c’etait en 1996, une agence du Credit Agricole. On a passe le week-end a l’interieur pour ouvrir le coffre au chalumeau, au burin et au marteau, a l’ancienne, quoi ! Et on reste repartis avec 250 000 euros. Apres, on a enchaine : Caisse d’epargne, BNP, bien ca… On ramassait 50 000, 100 000, voire 200 000 euros par coup.

Que faisiez-vous de tout cet argent ?

On le placait ! Au haschisch ou dans l’immobilier. On avait aussi une cagnotte pour payer des frais d’avocats en cas de pepin. La solidarite, c’est important dans notre milieu.

Combien etiez-vous dans polish hearts rencontre gratuit la bande ?

On etait une vingtaine. Sur un coup, on pouvait etre 4-5 ! L’argent nous brulait des doigts. Alors forcement, il y en avait forcement un pour venir affirmer, au bout de trois mois : « J’ai plus rien, j’habite sec, on doit y revenir ». Alors on y retournait. C’etait ca, l’engrenage (il soupire). On faisait des casses tel d’autres vont a J’ai messe.

En decembre 1998, vous vous faites pincer dans cela devait etre la « dernier coup »…

Exact. Je venais de me mettre en couple avec la femme de ma vie, j’esperais arreter les conneries, mais je m’etais engage aupres de mes potes pour un dernier coup, mais un gros ! Soit on en sortait millionnaires, soit c’etait la taule pour tout un chacun ! Mon idee, c’etait de s’attaquer au siege social d’une Societe Generale, a Caen.

J’imagine que vous avez bien prepare votre coup.

Naturellement, comme i  chaque fois. On avait fait le reperage, le plan etait simple comme bonjour : on passait via les egouts, ensuite il ne restait qu’a creuser un tunnel via quatre metres Afin de se retrouver a l’interieur. On a commence a creuser en septembre 1998, aussi que ma chance est prevu concernant le apri?m de Noel.

Qu’est-ce qui possi?de foire ?

Un truc tout bete. Pendant les reperages, j’avais voulu prouver a toutes les autres qu’il n’y avait aucune systeme d’alarme sismique. Du coup, j’avais balance un gros caillou sur la devanture d’une banque… Et j’avais raison, aucune alarme ne s’est declenchee ! Sauf que ca a eveille des soupcons. Alors, le 22 decembre, J’me suis fera serrer avec un ami en sortant du tunnel. Tous les autres ont reussi a se barrer.

Et cela est formidable, c’est qu’a peine arrete vous pensez a vous evader. Oui ! Deux jours apres mon arrestation, on me transfere pour m’interroger a la PJ. Et la, dans la voiture, les flics me comparent a Spaggiari, l’auteur du « barre du siecle », a Nice en 1976. Ils me disent en rigolant : « Tu sais que t’es le nouveau Spaggiari ? T’as plus qu’a Realiser tel lui, il a enfile quatre mois pour s’evader. » Eh ben moi, cinq minutes apri?s, je mettais les voiles !

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